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La femme derrière la génétique moderne

La femme derrière la génétique moderne

Auteurice Catarina Cordeiro, 09 janvier 2017

Le 25 juillet 2013, à l’occasion de son anniversaire, un doodle de Google rendait sa place à la femme qui a bâti les bases les connaissances de la génétique : l’ADN.

Rosalindrosalind_franklin Franklin est née dans une famille juive et commerçante anglaise en 1920. Malgré l’opposition de son père à la présence de femmes dans les sciences, elle intègre Cambridge où elle obtient un doctorat en physique-chimie. Considérée comme brillante et ingénieuse par la communauté scientifique, ses découvertes sont reprises par trois de ses collègues, se voyant décerner le prix Nobel de médecine en 1962.

Après avoir obtenu un poste au King’s College de Londres en 1951, Franklin réussit à photographier la structure de l’ADN grâce à une exposition de plus de 100 heures aux rayons X. Si la technique de la surexposition à ces radiations n’est pas nouvelle, Franklin est la première à révéler la structure de l’ADN à travers ce qu’elle nomme la “photo 51”. Elle révèle la double hélice ainsi que les éléments qui constituent l’ADN. Grâce à ces observations elle en conclut que les différentes séquences d’ADN constituent le patrimoine génétique : une véritable révolution scientifique !

Les travaux de Franklin ne sont pas toutefois immédiatement publiés et les clichés sont montrés à son insu à James Dewey Watson par un de ses collègues du laboratoire: Maurice Wilkins. En utilisant les travaux non publiés de Franklin, Wilkins, Watson et Raymond Gosling, alors assistant de Rosalind Franklin, montent un nouveau modèle de l’ADN, en trois dimensions de la double hélice d’ADN que l’on connaît aujourd’hui. Ils publient leurs résultats dans la prestigieuse revue Nature en 1953, où Watson reconnaît avoir été stimulé par le ‘’travail général’’ non-publié de Franklin.

Plus tard, le travail mené par Franklin et Gosling est publié dans la même revue comme un soutien à la thèse de Watson et non comme la découverte novatrice qu’elle représentait. Malgré ceci, Franklin n’a jamais su que le principal nobélisé de 1962, Watson, avait eu accès à ses clichés de l’ADN. Celui-ci n’a d’ailleurs jamais accordé la juste valeur au travail de Franklin dans ‘’sa’’ découverte allant même jusqu’à la critiquer sur son physique dans son mémoire La Double Hélice. Le sexisme prégnant dans le système académique de l’époque se reflète dans les stratégies utilisées pour décrédibiliser les femmes, en les renvoyant à leur corps.

Rosalind Franklin décède en 1958 à suite à un cancer des ovaires, probablement causé par sa surexposition aux radiations. Certains historiens affirment qu’elle aurait pu recevoir le prix Nobel avec ses collègues, si elle avait été vivante en 1962. Cependant, le prix ne pouvant être décerné à titre posthume, elle n’est pas reconnue de son vivant pour ses travaux.

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