Murmuré, crié, étouffé : c’est la même chose
Auteurice Valérie Vuille, 14 novembre 2017Illustrateurice
En ce mois de novembre, la Campagne « ça veut dire Non ! » reprend ses quartiers en Ville de Genève. Le but : sensibiliser à la notion de consentement.
Publié le 22.11.2016 par VALERIE VUILLE (edit du 15.11.2017)
« Non, même timide, murmuré, étouffé… ça veut dire : Non. Aucune excuse possible, c’est un viol ! ». Voilà une des phrases de la campagne « ça veut dire ». Choquantes, avec leurs lettres rouges ? Les affiches ne passent en tout cas pas inaperçues et le message qu’elles diffusent non plus. Elles se composent en effet de phrases courtes, choc, qui remettent en jeu les a priori et reposent les frontières du consentement.
C’est sous l’impulsion de collégiennes que la campagne « ça veut dire non ! » a vu le jour en novembre 2015. Deux ans plus tard, elle refleurit à nouveau à Genève en parallèle de la Biennale du genre. Permettant ainsi à la fois aux femmes et aux hommes de réfléchir sur les violences sexistes mais surtout sur la notion de consentement et les limites qu’elle impose. Ce visuel fort, s’adresse en effet à la fois aux personnes subissant les violences et aux aggresseurSEs. Les premierEs sont encouragéEs à s’affirmer, tandis que les secondEs sont priéEs d’être plus à l’écoute des refus.
En Suisse les violences sexuelles sont encore très présentes. Selon une étude de l’Office fédéral de la statistique, en 2015, 532 viols et 736 contraintes sexuelles* ont été dénoncées à la police. Des chiffres déjà importants qui ne montrent pas toutes les agressions qui restent impunies, car pas dénoncées.
Le site internet de la campagne
*les contraintes sexuelles comprennent tous les actes analogues à l’acte sexuel (pénétration anale) ou d’ordre sexuel (fellation, etc.) subit sans consentement.