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Festival Féministe: créer des micro-révolutions quotidiennes

Festival Féministe: créer des micro-révolutions quotidiennes

Auteurice Sonia Imseng, 3 avril 2019
Illustrateurice

Un festival féministe se déroulera à Genève les 5 et 6 avril. L’occasion de questionner des pratiques féministes liées au quotidien, et de partager autour de différents événements organisés à la Haute école d’art et design (HEAD).

Les 5 et 6 avril, un collectif de quatre artistes genevoises organise «Le Festival Féministe» dans l’espace d’exposition LIYH de la Haute école d’art et de design (HEAD). Au programme, un podcast enregistré en public, des performances artistiques, des projections, de la musique ou encore des discussions. Le festival propose une série d’événements pour s’interroger autour de questions liées au quotidien des femmes et la notion du «care» (comment prendre soin de soi et des autres en tant que femmes).

Pour Kimyi Bo, Elvira Fabregat, Giulia Ferrati et Magali Raspail, les quatre étudiantes de la HEAD organisant le festival, les pratiques féministes ne sont pas assez présentes dans le monde de l’art. Ce festival a également été pensé dans le but de créer un espace artistique qui permet des rencontres et des débats autour de questions féministes.

«Nous voulons, par exemple, travailler sur des questions liées au corps, et nous avons décidé de prévoir une journée en non-mixité pour se sentir libre de parler», explique Elvira Fabregat, organisatrice du festival. Les événements du vendredi seront donc prévus en non-mixité, alors que le samedi sera ouvert à toutes et tous. «L’art est un espace mixte, nous voulions aussi pouvoir étudier ce qu’il se passe quand il devient non-mixte», ajoute Elvira.

 

© Festival Feministe – Affiche du Festival

 

Des stratégies de micro-révolutions

Durant deux jours, les artistes souhaitent se questionner sur les stratégies que les femmes peuvent mettre en place dans leur quotidien pour y permettre des micro-révolutions. C’est aussi l’occasion de faire émerger des questions liées au concept du «care» dans l’espace public. «Nous voulons voir les différentes perspectives qui existent autour de ce concept à travers des performance artistiques, sans pour autant le définir», précise Elvira Fabregat. Cette étudiante en master d’art, éducation et engagement souhaite également «utiliser toutes les actions et conversations possibles, qui auront lieu durant le festival, pour créer ces révolutions quotidiennes».s

 

Mélanger différents arts

Le Collectif A-Capello participe au festival pour présenter son spectacle musical «drames quotidiens». Un collectif composé de quatre artistes qui étudient la pédagogie Dalcrozepédagogie se fonde sur le mouvement corporel, dans le but de permettre de vivre son corps comme premier instrument de musique. Leur spectacle parle de notre rapport au corps, tout en mélangeant différents arts comme la danse, le chant, et la musique. «Nous souhaitons parler de la thématique de l’acceptation de soi», indique Viviane Urio, membre du collectif.

Pour l’étudiante, le fait d’être une femme sur scène va amener à être perçue d’une certaine manière. Ayant conscience du regard du public, la jeune artiste explique réfléchir à tous les choix liés à ses créations d’après cette perception genrée. «Dans notre spectacle, nous avons travaillé à partir de gestes quotidiens et cela a amené des thématiques féministes mais qui touchent un public large, hommes comme femmes», déclare-t-elle. Un moment artistique fort à découvrir lors du deuxième jour du festival à 19h30.

 

Image de titre: © Collectif A-Capello – Le Collectif A-Capello présentera son spectacle «drames quotidiens» le samedi 6 avril au Festival Féministe.

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