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L’égalité dans l’espace ?

L’égalité dans l’espace ?

Auteurice Catarina Cordeiro, 30 mai 2017
Illustrateurice

Le 24 avril 2017, Peggy Whitson bat le record du temps passé en orbite pour unE américainE. En tout, elle a passé 72 semaines de sa vie en orbite et rentrera sur Terre en septembre 2017, soit 2 mois après ses collègues de l’Expédition 51.

La docteure Whitson est l’astronaute la plus expérimentée en espace. Elle dit s’être décidée à devenir astronaute en 1978 et a aujourd’hui battu le record du temps passé en orbite pour unE américinainE, soit 72 semaines.

Elle a durant sa carrière contribué à maintes études conduites en orbite pour la NASA[1], aidé à développer la Station Spatiale Internationale avec de nouveaux modules qu’elle a elle-même assemblés lors des dangereuses « sorties extravéhiculaires » et contribue quotidiennement à l’avancée scientifique dans le domaine de la biochimie grâce à ses expériences.

Malgré les accomplissements de Whitson, l’égalité dans les postes d’astronaute n’est toujours pas de mise. Sur les plus de 540 personnes ayant été envoyées dans l’espace, seules 58 étaient des femmes. En ce moment même, 7 femmes sont inscrites en tant que diplômées des classes astronautes de la NASA, 4 d’entre elles de la volée de 2016 : la première volée d’apprentis astronautes égalitaire de la NASA, où, parmi les 8 recrues, 4 sont des femmes et 4 sont des hommes. Les nouvelles recrues pourraient faire partie des premiers humains sur Mars !

Tous les astronautes envoyés dans l’espace sont des chercheurs et des sujets d’étude. De ce fait, la NASA contrôle comment l’organisme de chaque astronaute change pendant et après son séjour à bord de la Station Station Internationale. Selon les études conduites à bord de la SSI et sur Terre, les différences que l’on peut observer dans les organismes des astronautes ne sont pas significatives ce qui montre bien qu’une femme est tout aussi capable qu’un homme de supporter les rudes épreuves physiques d’un environnement aussi hostile que l’espace. Néanmoins, dû au nombre inférieur de femmes ayant été dans l’espace, l’Agence déplore le peu de données sur les organismes des femmes en comparaison à ceux des hommes, même si cela n’affecte pas essentiellement leur travail.

La NASA, fondée en 1958 avec une équipe essentiellement constituée d’hommes, compte aujourd’hui parmi ses employéEs un tiers de femmes. Ce n’est pas le ratio idéal, mais l’Agence continue ses embauches de femmes dans leur programme spatial, notamment avec leur choix d’entraîner une classe d’astronautes en tenant compte de la parité des genres. Selon Allison McIntyre, la branche aérospatiale serait plus inclusive pour les femmes que d’autres branches technologiques et la direction du Flight Operations Directorate aurait 50% de femmes dans des postes de haut niveau. Anita Sengputa, manager du Jet Propulsion Laboratory affirme dans une interview que la NASA a tendance à être un environnement méritocratique, où les personnes compétentes peuvent avancer professionnellement. Selon le rapport de la NASA sur l’évaluation de la diversité et inclusion au sein de l’Agence de 2014 on compterait 37,5% d’employées.

Malgré les avancées auxquelles la NASA contribue pour la cause de l’égalité des genres, les astronautes sont quand même soumises à des questions sexistes : lors d’une conférence de presse en 2014, un journaliste a demandé à l’ingénieure Yelena Serova comment elle allait faire pour se coiffer à bord de la station spatiale et comment la relation avec son enfant serait affectée par son voyage. Il se pourrait que l’inégalité ne soit qu’un problème terrestre après tout.

 

 

[1] National Aeronautics and Space Administration

 

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